Nouvel an Chinois à Taïwan

Publié le 23 Février 2013

Après avoir regardé les blogs des autres élèves de l’ECE partis en Asie pour leur stage, j’ai pu observer une grand différance en ce qui concerne le nouvel an Chinois à Taïwan et dans les autre pays d’Asie. Il me paraît donc indispensable de présenter cette fête d’un point de vu taïwanais.

 

Voici un article paru sur taiwanmag.net le 7 février 2013, écrit par Adrien Chu.  Celui ci explique les us et coutumes de nouvel an à Taïwan, un nouvel an très traditionnel, sans fêtes dans les rues. En effet, à Taïwan, le nouvel an s’apparente à notre Noël occidental : la majorité des commerces sont fermés, et les gens restent chez eux, en famille.

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" A Taiwan, la tradition du Nouvel An Lunaire est respectée. En Europe, nous appelons cette période le  Nouvel An chinois. Chaque jour a son importance, avec son rituel et les choses à faire.

Taiwan Mag vous propose de revenir sur le « déroulement » de cette période, certainement la plus importante de l’année.

Le premier jour du premier mois lunaire:

Le lever du jour ou les trois débuts

Ce premier jour du premier mois lunaire « yuan dan » (Yuan : « le début » et dan : « le lever du jour »), désigne non seulement le premier jour de l’année, le premier jour du premier mois mais également le début de toute une année ; raison pour laquelle ce premier jour est aussi nommé « les trois débuts ». A partir du matin de ce premier jour, on honore les ancêtres avec l’expression de sa reconnaissance.

L’hommage aux ancêtres

Pendant l’Hommage aux ancêtres, la famille fait des offrandes devant les tablettes des ancêtres (petites planches en bois sur lesquelles sont marquées les noms des défunts, placées sur l’autel des ancêtres) : des fruits, des gâteaux du nouvel An, des nourritures salées et sucrées et du vin. Durant cette cérémonie, sont allumés de l’encens et des bougies rouges et l’on s’incline devant les tablettes en signe de gratitude pour leur bonté, mais également en reconnaissance aux Dieux, aux parents et aux aînés.

Les voeux de la famille réunie et les présents aux enfants

Au terme de l’hommage aux ancêtres, les membres de la famille se complimentent de façon réciproque et les enfants se présentent tour à tour devant les parents : ils expriment leurs voeux, de l’aîné au plus jeune et du fils à la fille. A cette occasion, il peuvent recevoir les « Hong-Bao », ces petites enveloppes rouges et or qui contiennent les étrennes des enfants. Les « Hong-Bao » sont traditionnellement données à l’aube du jour de l’an, après le dîner du Jour de l’An, pour souhaiter richesse et réussite.

Le rituel « de faire l’invité » (zuo ke)

Tandis que les pétards résonnent tout le long de la journée, l’après-midi et durant les deux jours suivants, il est de tradition que la famille visite à ses proches, à ses amis et même à ses supérieurs pour présenter ses souhaits de bonne année, ce que l’on appelle « le rituel de faire l’invité ». Cette période est propice également à l’envoi de cartes de voeux aux personnes éloignées. Les enfants qui présentent leurs voeux reçoivent une orange qui symbolise le bonheur et la longévité. Les fruits sont très importants. Les clémentines, symbole de chance et de bon présage, sont servies en grande quantité, en offrandes aux divinités sur l’Autel de la maison et aux invités. Les invités peuvent donner aussi des « Hong-Bao » aux enfants s’il sont de la même famille. Ce premier jour est aussi par tradition une journée végétarienne, car le corps doit être purifié.

Le deuxième jour du premier mois lunaire:

L’accueil du gendre

Ce deuxième jour, les voeux et les occupations de la « Fête du Printemps » se poursuivent. On continue de rendre visite aux proches et aux amis, et surtout aux parents de sa femme puisque cette journée est réservée à « l’accueil du gendre ». Ces présentations de souhaits et ces multiples visites aux proches ont pour objectif de raffermir les rapports sociétaux entre les diverses familles.

Le culte au Dieu de la fortune

Dans le but que le Dieu de la fortune accorde chance et réussite à la famille pour l’année qui commence, avec des cierges et de l’encens allumés, toute la famille prie le Dieu de la fortune. La cérémonie est couronnée par des pétards. Après une journée végétarienne, ce jour-ci, le repas est le même que celui consommé au banquet du nouvel An, le plus important dans la culture chinoise.

Le troisième jour du premier mois lunaire:

Prières aux temples
Le mariage des souris

En ce troisième jour, la tradition veut que l’on ne perturbe aucunement les souris. Dès le matin, la famille se lève sans les troubler et dépose à leur intention des aliments aux quatre coins du foyer. Les souris peuvent grignoter dans les délicieuses réserves et les provisions de la famille. La légende indique qu’un charbonnier, recevant la visite d’une jeune fille, lui proposa de faire un déjeuner. Alors qu’elle préparait le repas, il s’aperçut qu’il y avait des griffes sur la pâte des raviolis et que les mains de la jeune fille étaient comparables aux pattes des souris. « Il s’agit d’une une sorcière », pensa-t-il. Voulant lui trancher les mains, la jeune fille s’évapora comme par magie. Voulant se repentir, et persuadé que la jeune fille était immortelle, il décida avec ses amis d’offrir de la nourriture aux souris afin d’attendrir le courroux de l’immortelle. Et depuis ce jour les souris sont autorisées à grignoter librement dans les réserves des foyer, mais un jour par an. Une autre légende indique que la pluie tombera à chaque fois que l’on sortira dans l’année, si pendant les trois premiers jours de l’année on mange du riz cuit avec trop d’eau.

Le quatrième jour du premier mois lunaire:

Le retour des dieux du foyer

Le retour des dieux tutélaires est attendu le quatrième jour. Aussi, pour les accueillir, des offrandes et des rafraîchissements seront déposés en offrande. Durant cette quatrième journée tout le monde commence à reprendre ses activités quotidiennes interrompues par les coutumes et les festivités de la fête du printemps.

Le cinquième jour du premier mois lunaire:

Le retour aux activités quotidiennes

Si la période de la fête du printemps n’est pas terminée, le cinquième jour marque la fin des distractions et des fêtes de la commémoration du nouvel An. Ce jour là, on retire les décorations, les emblèmes décoratifs de la maison et les occupations journalières reprennent normalement.

Le septième jour du premier mois lunaire:

Le jour de l’homme : « ren ri »

Suivant les écrits ancestraux de Tung Fang So (censeur de l’empereur Wudi, Dynastie des Han de 206 avant JC à 220 après JC), les huit premiers jours de l’année sont attribués respectivement au coq, au chien, au cochon, au mouton, au boeuf, au cheval, à l’homme et aux grains.

Si un cochon (le troisième) met au monde des petits sur son jour sa progéniture sera exemplaire, sous condition que la jornée soit ensoleillé. Le septième jour du premier mois est celui de l’homme. C’est à cette date de l’année que les humains changent tous ensemble d’âge et non pas au jour de leur naissance.

Par exemple, un enfant qui vient au monde en Chine a donc déjà un an s’il est né durant le douzième mois. Il aura deux ans le septième jour du premier mois alors qu’il n’aura en vérité qu’un mois de vie sur terre. De même, dans cette journée, il est dans la coutume de dire que si le temps est clair et ensoleillé, les enfantements seront abondants durant l’année.

Pour célébrer ce jour de l’homme, sa jeunesse et sa longévité, toute la famille rassemblée autour d’un banquet  » bai shou  » : prier pour la longévité ) consomme des plats symboliques : notamment des nouilles, qui par leur longueur représentent ce souhait d’une longue vie. Si elles sont préparées et sautées avec de la viande et des pousses de bambou, la signification du plat aura pour sens :  » nous vous souhaitons une longue vie « . Notons que le mot « bambou » est un homophone de  » prier, souhaiter  » et étant invariablement de couleur verte et inaltérable, il représente la jeunesse et la longévité.

La fête de la lanterne

(...)"

Ce thème sera développé dans un futur article.

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Nouvel an Chinois à Taïwan

Rédigé par Marina

Publié dans #Culture Générale

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W
I have been to Taiwan once and what I like the most about them is the way they celebrate their festivals. I have never seen such enthusiasm in any other country. The fire-works, crackers, decorations and even their dining tables! Your post reminded me of those days!
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M
excellent!
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